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Les acariens tétranyques de la vigne

Eotetranychus carpini (Acarien jaune)

La femelle mesure 0,35 mm de long sur 0,2 mm de large. Le mâle est de plus petite taille. L’acarien est de couleur jaune et possède sept rangs de soies sur le dos. Ses plantes hôtes sont le charme et la vigne.

Les femelles passent l’hiver sous l’écorce du cep. Elles deviennent actives dès le stade une feuille. Les premières pontes ont lieu lorsque le jeune sarment atteint 3 à 5 cm de long. Une femelle peut pondre 30 à 50 œufs sur la face inférieure des feuilles. Elle vit de 12 à 30 jours selon la température et la qualité de la nourriture. Le développement embryonnaire puis larvaire durent respectivement 5 jours et 7 jours lorsque la température est optimale (23°C). Les acariens se nourrissent du liquide contenu dans les cellules de la feuille. Sur la face inférieure de la feuille colonisée, les acariens tissent une toile les protégeant de leurs prédateurs. Durant la période d’activité, le nombre de générations varie selon les années avec une moyenne de 5 à 6 générations. 

Tetranychus urticae

L’adulte de couleur rouge-orangée présente deux taches plus sombres sur le dos. Cet acarien est très polyphage. Il est présent sur de nombreuses plantes hôtes dont la vigne, le haricot, les cucurbitacées, le houblon, le cotonnier, le trèfle, le tournesol et tous les arbres fruitiers.

La femelle fécondée passe l’hiver sur les adventices proches de la culture. Au printemps, après s’être alimentée, elle pond environ 100 œufs en une dizaine de jours. La seconde génération gagne la vigne au cours du mois de juin. Sur la face inférieure des feuilles, l’acarien tisse une toile soyeuse retenant l’humidité et protégeant du vent et des prédateurs. Il se nourrit du liquide des cellules du parenchyme foliaire. Les conditions optimales pour son développement sont une température de 23-30°C et une humidité relative inférieure à 50%. Le développement larvaire dure de 7 à 16 jours selon la température. Six à sept générations se succèdent au cours de l’été. Ainsi les pullulations sont relativement fréquentes.

Cet acarien passe d’un cep à l’autre via le contact entre les plantes, par le sol pour de faibles distances, par le transport d’objet et de personnes d’un endroit à un autre et par le vent. Pour le transport aérien, l’acarien tisse un fil lui servant d’aérostat et il est emporté par le premier souffle d’air. Ce mode de transport permet des colonisations à de longues distances. 

Tetranychus macdanieli

Cet acarien de couleur orangée, très polyphage,  attaque le pommier, le poirier, la vigne, de nombreuses plantes ornementales et prés de 30 espèces d’adventices. Originaire d’Amérique du Nord, il a été détecté pour la première fois en France en 1981.

La femelle fécondée passe l’hiver sous l’écorce. Elle sort au printemps et se nourrit sur les bourgeons avant de pondre. Lorsque la population s’accroît courant juillet-août, les acariens migrent vers la périphérie colonisant ainsi toute la plante qui prend un aspect gris-brunâtre dû aux piqures de nutrition. Sept à neuf générations se succèdent sur l’année. Le cycle de développement dure en moyenne 11 jours. 

Panonychus ulmi (Acarien rouge)

L’acarien présente un corps ovale de couleur rouge avec le dos orné de soies issues de tubercules blanchâtres. L’espèce est polyphage car ses principales plantes hôtes sont la vigne, le pommier, le poirier, le prunier, le pêcher, le cerisier et le groseillier.

L’acarien passe l’hiver sous forme d’œufs d’hivers pondus sur le cep. Ces derniers éclosent au mois d’avril. Les larves issues des œufs d’hiver gagnent les feuilles. Au cours de son développement qui dure de 7 à 12 jours selon la température, la larve passe par trois stades avant de devenir adulte. La femelle adulte pouvant vivre 12-18 jours, pond 24 à 48 œufs sur la face inférieure des feuilles. Les œufs d’été éclosent au bout de 5 à 17 jours.

La durée du cycle de développement dépend de la température et de l’humidité relative de l’air, les conditions optimales étant 23°C et 50-70% d’humidité relative. Une forte température et hygrométrie faible sont fatales aux œufs. De 5 à 8 générations se succèdent jusqu’à la fin de l’été. La plus forte densité de population est atteinte en juillet-août. Les œufs d’hivers sont pondus vers la fin août.

Toutes les formes mobiles (larves, adultes) se nourrissent du liquide prélevé dans les cellules du parenchyme foliaire. 

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(Crédits photo INRA)

Eotetranychus carpini (Acarien jaune)

Par leurs piqures alimentaires, les acariens provoquent au printemps le dessèchement des bourgeons et la coulure des grappes. Une attaque précoce perturbe sévèrement le développement de la plante. En été, ces acariens provoquent d’abord une décoloration (rouge pour les cépages rouges, brune pour les cépages blancs) débutant le long des nervures puis gagnant tout le limbe. Ce type de dégât perturbe la photosynthèse entraînant par la suite une baisse du rendement, un retard de maturité des grappes et une baisse de qualité de la récolte avec une perte de 1 à 3° de degrés d’alcool. 

Tetranychus urticae

Les piqures de nutrition causent une moucheture et une chute prématurée des feuilles. Les fortes attaquent affaiblissent la plante au point parfois de la tuer.

Tetranychus macdanieli

Si l’été est chaud et sec, les dégâts peuvent être importants. Les tétranyques tissent des toiles qui agglomèrent plusieurs feuilles. L’acarien cause d’abord une ponctuation sur les feuilles, puis le rabougrissement et la chute prématurée de ces dernières. Il provoque aussi la crispation des feuilles terminales.

Panonychus ulmi (Acarien rouge)

Les piqures de nutrition provoquent un jaunissement puis un brunissement des feuilles qui chutent prématurément. La perte d’eau et la baisse de l’activité photosynthétique affectent le rendement et la qualité de la récolte. Au printemps, les acariens peuvent causer la destruction de grappes.

Lutte biologique

Les principaux prédateurs des tétranyques sont les acariens typhlodromes. Une forme mobile de typhlodrome par feuille est nécessaire pour maintenir les populations de tétranyques en dessous du seuil d’intervention. Introduire des typhlodromes et favoriser leur installation permet généralement de contenir ces ravageurs.

Le choix des produits phytosanitaires nécessaires pour lutter contre les autres ravageurs et pathologies de la vigne, est déterminante pour le maintien du prédateur. Pour les cultures conduites en système intégré, il convient de choisir des produits neutres ou faiblement toxiques pour les typhlodromes.

Lutte chimique

Au printemps, il faut intervenir lorsque 70 % des feuilles comptent au moins un tétranyque. Un larvicide ou un adulticide ayant une bonne action choc est pulvérisé.

En été, le seuil d’intervention est une occupation de 30 % des feuilles par au moins une forme mobile. Un produit ayant une action ovicide, larvicide et adulticide avec une bonne persistance d’action est alors appliqué.


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