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Psylle du poirier


L’adulte évoque une petite cigale aux ailes translucides. La forme hivernale de couleur foncée, mesure de 2.7 à 3 mm de long et porte de fines bandes sombres transversales sur leur abdomen. La forme estivale est plus claire et un peu plus petite.

Les œufs présentent un petit filament à l’une de ses extrémités. De couleur blanche après la ponte, ils virent progressivement à l’orangé en passant par des teintes jaunâtres. Peu avant l’éclosion, les yeux de la future larve sont visibles sous forme de deux points rouges.

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(Crédits photo INRA)

Les larves et les adultes ponctionnent d’importantes quantités de sève causant l’affaiblissement puis dépérissement du poirier avec une réduction des récoltes.

L’importante quantité de miellat produite provoque des brulûres du feuillage et favorise de développement de la fumagine. En cas d’attaque grave, une chute prématurée des feuilles a lieu en août

L’insecte est surtout présent sur poirier,  bien qu’il se rencontre rarement sur pommier et exceptionnellement sur cognassier. 

L’adulte hiverne sur les arbres et se montre tolérant aux basses températures. Son activité reprend à partir de janvier. Bien que capable de sauter, l’adulte se déplace essentiellement en volant.

En sortie d’hiver, la femelle pond des groupes de 6 à 10 œufs à la base des bourgeons. Les femelles des générations suivantes pondent sur les pédoncules floraux, les pétioles et à la surface des feuilles. Une femelle peut pondre de 400 à 600 œufs au cours de sa vie.

L’éclosion a lieu 6 à 25 jours après la ponte, selon la température. Les larves passent par cinq stades. Les larves de première génération s’introduisent dans les boutons floraux. Celles des générations suivantes se tiennent sur la face inférieure des feuilles. Pendant tout leur développement, elles se couvrent de leur propre miellat pour se protéger. 

Selon les régions et les conditions climatiques, 4 à 6 générations se succèdent sur l’année. La dernière génération se développe courant septembre-octobre. A l’automne, les insectes sont dispersés dans l’ensemble du feuillage.


Lutte biologique

La lutte contre le psylle commun du poirier peut en partie être effectuée avec la punaise prédatrice Anthocoris nemoralis, qui se nourrit de psylles communs. Cette lutte est favorisée par l'implantation de haies et de bosquets. Dans la lutte contre le psylle, il est primordial de maintenir la faune auxiliaire et réguler la vigueur des arbres. Il est également possible d'appliquer de l'argile (kaolin) 2 à 3 fois dans la saison en pré-floraison pour réduire les dégâts due au psylle commun.

Lutte phytosanitaire

Elle doit être raisonnée en parallèle à la lutte biologique des punaises prédatrices. En effet, il ne faut pas traiter à la première génération de larves de psylles communs au printemps car les punaises sont vulnérables à ce stade.

Deux semaines après floraison, les générations d'Anthocoris nemoralis sont déjà au stade œufs et sont bientôt prêtes à agir contre les psylles. A cette période, soit on laisse une chance aux auxiliaires de réduire la population de psylles communs, soit une intervention insecticide peut être réalisée pour viser la seconde génération des jeunes larves du ravageur.

Des arrosages fréquents et des traitements anti-fumagine permettent d'éliminer le miellat des fruits et empêchent la fumagine. Les traitements contre le psylle commun doivent être réalisés à volume important pour éliminer les larves cachées à la base des pédoncules.

Le seuil d'intervention pour le psylle commun du poirier est de 40 à 60% de pousses en croissance occupées. Un traitement phytosanitaire supplémentaire en été peut être appliqué si le seuil d'infestation est supérieur à 60%.

Attention à ne pas confondre psylle commun du poirier et grand psylle du poirier, qui apparait plus tôt dans la saison. Sa ponte peut causer des dégâts plus occasionnels comme des déformations sur jeunes poiriers et un traitement après floraison évite des malformations nuisibles.

Le seuil d'intervention contre le grand psylle du poirier est de 80% de pousses occupées pour 100 pousses observées.


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